Gregory DELAPLACE

  • Universitaires et scientifiques (Bulle du Livre)
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Présentation

Les recherches de Grégory Delaplace en anthropologie s’ancrent en Mongolie, où il conduit un travail ethnographique continu depuis la fin des années 1990. À partir d’un questionnement sur la place des morts dans le quotidien des pasteurs nomades du Nord-ouest, il a progressivement cherché à poser les bases d’une anthropologie de l’invisible, qui l’a mené à s’intéresser en Mongolie à des sujets aussi divers que les apparitions d’esprits, la pratique du chamanisme, le rapport à l’histoire, les relations transfrontalières, la pratique de la lutte et, d’une manière plus générale, aux situations dans lesquelles les Mongols, en ville comme en milieu rural, s’inquiètent de bien habiter les lieux. Parallèlement à son travail sur la Mongolie, il s’est plongé depuis quelques années dans les archives d’une société savante britannique, la Society for Psychical Research, qui se consacre depuis sa création à l’étude des phénomènes « paranormaux » (transmission de pensée, télékinésie, médiumnisme, apparitions, etc.). Une partie de ces archives concerne les enquêtes que certains membres de cette Société ont menées dans des « maisons hantées », à la demande de leurs habitants perturbés par toutes sortes de « phénomènes inexplicables ». Grégory Delaplace s’efforce d’esquisser les contours du mode d’existence de ces êtres fuyants et singuliers. Grégory Delaplace est l’auteur de deux monographies : L’invention des morts. Sépultures, fantômes et photographie en Mongolie contemporaine (EPHE-CEMS, Paris, 2008) et Les intelligences particulières. Enquêtes dans les maisons hantées (Vues de l’esprit, Bruxelles, 2021). Il est l’auteur de nombreux articles et a coordonné plusieurs volumes collectifs et numéros de revue, dont « Fantômes », dans Terrain en 2018, et « Anthropologie de l’invisible », dans les Ateliers d’anthropologie en 2022. De 2020 à 2024, il a dirigé la revue d’anthropologie française L’Homme.