Roland Paris

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Présentation

Je suis Laurent Joly et mon nom de plume est Roland Paris, auteur de romans fantastiques et passionné par les mondes imaginaires. Je suis né à Épinal et je vis actuellement à Golbey, donc je suis Vosgien dans le cœur et l’âme, et j’ai la chance d’avoir les Imaginales, le festival des littératures de l’imaginaire, depuis plus de 20 ans ; j’y suis chaque année, et mon rêve a toujours été de devenir exposant après avoir tant d’années arpenté ses allées et échangé avec de nombreux auteurs. Depuis ma jeunesse, j’aime lire et écrire des histoires qui nous transportent au-delà de la réalité avec les créatures mythiques et des héros auxquels, à un moment de notre vie, on peut s’identifier.

Mon parcours en tant qu’écrivain a commencé vers 16 ans, quand j’ai débuté mon premier récit, Carnalis. Le sujet du livre est parti d’une chanson de Bérurier Noir, « Hélène et le Sang », qui parle d’une fille qui subit un viol et dont le chanteur promet de se venger. Cela m’a permis de donner naissance à mon héroïne. L’idée que les paroles de certaines chansons vous sont particulièrement destinées, je pense que je ne suis pas le seul à être touché par ce phénomène. C’est ce qui fait l’essence même de la musique et des paroles, c’est qu’on peut se les approprier et qu’elles font partie de moments particuliers de votre vie. Même si je n’ai pas subi de viol, je sais que les dégâts sont indélébiles pour de nombreuses femmes qui en sont victimes, mais qui se sentent souvent coupables. Je voulais leur dire que les véritables ordures et uniques coupables, ce sont les hommes qui ne les respectent pas. Une femme a le droit de faire ce qui lui plaît sans le consentement ou le jugement d’un « mâle ». Quoi qu’elle fasse, l’homme est responsable de ses actes. Voilà ce que je voulais initialement exprimer. Après, l’influence de mes lectures de l’époque, mes activités de rôliste, mon désir d’amuser les copains en essayant de les choquer et de les faire réfléchir et puis surtout de me faire plaisir en écrivant « le livre » que je ne trouvais pas en librairie a fait que j’ai créé une race de damnés à la croisée des chemins des vampires et de leur érotisme palpable dans Dracula et de la bestialité des loups-garous. Les Carnalis étaient nés. L’histoire a pris forme autour de la musique que j’affectionne, sans être musicien, mais j’avais envie de devenir une rock star, donc c’est de cette façon qu’est né mon personnage masculin.

Je suis édité chez Erato Éditions. Carnalis est publié en version papier pour les plus anciens et en numérique pour les plus jeunes d’entre nous. Carnalis est destiné à un public averti parce que je pourrais le qualifier de Sex, Gore and Rock’n’Roll. En gros, il y a du sexe, pas mal de divers fluides corporels et beaucoup de morceaux de bidoche. Car c’est pour rendre hommage à une musique qui a bercé mon adolescence que j’ai souhaité donner comme toile de fond le milieu du métal de la fin des années 80 et du début des 90.

Depuis, j’ai eu l’opportunité d’écrire plusieurs autres ouvrages, que j’ai inscrits dans le même univers y faisant évoluer mes personnages.

En termes de lecture et d’inspiration, j’apprécie la littérature fantastique, notamment les histoires de vampires. À l’adolescence, je lisais Ann Rice (Lestat le premier vampire rock star !), Poppy Z. Bright (Corps exquis) et plus tard Morgane Caussarieu : La Reine des vampires ! Elle a détrôné, dans mon cœur, Ann Rice depuis son premier roman : Dans tes veines que j’ai découvert aux Imaginales… Je suis extrêmement amateur des auteures femmes. Je me suis rendu compte de ça il y a peu de temps (mais c’était un pur hasard), et puis Virginie Despentes (quand j’ai lu Baise-moi, je me suis dit que j’étais sur la bonne voie, je peux continuer mon histoire). On a écrit en parallèle – je crois même avoir commencé mon récit avant elle. Cependant, elle était plus rapide et avait plus de connaissances dans le monde littéraire et fréquentait les Bérus et le monde musical, écrivait dans les Inrocks… J’étais autodidacte, seul en province, je ne connaissais personne d’influent. Et très timide alors, j’ai attendu la quarantaine pour oser envoyer Carnalis à diverses maisons d’éditions. Parmi mes lectures, j’ai aussi découvert Coralie (l’ex-actrice de film X, qui sait manipuler toutes les plumes). Elle a écrit un excellent roman dans le milieu musical extrême qui s’intitule Betty Monde. Et puis, pour les rares hommes de ma bibliothèque, il y a l’incontournable Apollinaire (un véritable monde s’est ouvert à la lecture des 11 000 verges ), Baudelaire et ses poèmes (une charogne ou comment parler d’amour à une femme devant un cadavre, magnifique !). et Werber pour le côté pédagogue (J’essaie de distraire, mais aussi de faire réfléchir mon potentiel lecteur, sans être chiant, en lui apprenant un truc sympa en l’amusant).

Pour parler de mon roman Carnalis, il se déroule en 1991. C’était un moment important, la fin des années 80, le début des années 90, pour le brutal death, le thrash, le speed… C’est à cette période que j’ai découvert Trust et And justice for all de Métallica : deux révélations, l’une pour les paroles et l’autre pour la musique qui tournait en boucle dans ma piaule, avant de pirater des K7 de tas de groupes avec les potes du collège, puis du lycée. C’était aussi le retour du black metal scandinave… Mettre face à face des musiciens de Black et un Carnalis ainsi que son pote Vampire me faisait beaucoup rire. À l’époque, il y avait toutes ces histoires (plus ou moins vraies) de suicides, de meurtres et de rituels sataniques qui tournaient autour de ce style musical, qui m’a inspiré notamment la scène dans le cimetière.

Je pense (à tort ou à raison) que la musique, c’est le premier élément de civilisation (au sens noble du terme) : quand le premier Kro-magnon a tapé sur un gros truc ou soufflé dans un trou pour en sortir un son, les autres chevelus se sont installés en rond autour du feu et se sont mis à l’écouter et puis à bouger la tête en rythme et à danser. La musique est donc le premier lien social. C’est d’ailleurs ce qu’on recherche quand on porte les tee-shirts de nos groupes préférés : on se cherche des potes ! C’est une marque d’appartenance à un groupe. Voilà, il y a aussi le chant d’amour qui attire les âmes sœurs de mon roman. La musique, c’est le vecteur de toutes les émotions. En un mot, j’ai écrit en utilisant le milieu des concerts de métal pour déclarer ma flamme à la musique qui a influencé une bonne partie de ma vie et qui m’a donné tant de bons souvenirs. C’est aussi un hommage à tous les groupes de Métalleux en tout genre que j’ai vus et à ceux que je n’ai pas encore vus, qui se donnent un mal de chien pour s’exprimer sur scène, pour gagner peu d’argent, mais ils le font toujours avec passion… Un peu comme moi, avec l’écriture.

Aujourd’hui, deux ans après la sortie de Carnalis, je suis en préparation du second volet de ma trilogie du cycle Carnalis, intitulé Espèces menacées. J’espère pouvoir le présenter cette année au public des Imaginales.

Je crois fermement que la lecture et l’écriture nous permettent de voyager et de grandir, et j’aime partager cette vision avec mon public en lui permettant de découvrir aussi l’évolution de mes personnages dans les années 2000.

Il sera présent sur le stand de l’association des auteurs vosgiens.