Spectacles & Soirées

Tournée nationale F.A.T.P. 2018.

En partenariat avec les Imaginales, les Amis du Théâtre Populaire présentent :

QUITTER LA TERRE

On pensait la science-fiction réservée au genre romanesque et au cinéma or Joël Maillard nous prouve avec Quitter la terre que le théâtre lui offre une véritable tribune.

À l’heure où le climat se dérègle, où le CO2 nous empoisonne, où une partie de l’humanité́ est en sous-nutrition, ne faut-il pas se poser des questions ? Imaginer des solutions ?

Comment sauver la Terre ? Une question brûlante dans le contexte actuel posée par Joël Maillard et Joëlle Fontannaz.

Qui n’a jamais imaginé, dans un scénario d’anticipation ou de science- fiction, que l’espèce humaine puisse disparaître ou émigrer ailleurs dans l’Univers ? C’est précisément cela qu’aborde la pièce de Joël Maillard.

Sur scène, deux personnages fouillent dans un carton et exhument un projet étrange de repeuplement de la Terre, après que l’humanité s’est éteinte, en raison de sa stérilité. La seule vie humaine préservée est celle des stations spatiales. C’est de là que doit repartir, après plusieurs siècles de régénération de la planète, la tentative de réhabilitation de la Terre, selon de nouvelles règles. Tout est à réinventer et à recréer, y compris la musique.

Ce sont, en somme, des extraterrestres humains, qui, après 15 générations, viennent reprendre possession de leur Terre, mais cette nouvelle humanité ne sait pas faire grand-chose, à part cultiver les légumes et aider une femme à accoucher. Les 14 générations précédentes de « stationnaires » ont dû penser la survie de l’espèce en termes d’harmonie collective et de transmission du savoir pour les générations futures.

Dans un dispositif minimaliste (deux comédiens, une caméra manipulée par eux, qui montre ce qu’ils extraient d’un carton), Joël Maillard développe sa proposition ambivalente de sauvetage du monde, à travers l’évocation de la survie dans le cosmos de quelques poignées d’individus, qui tiennent des journaux intimes, en écoutant de la musique qui calme. Quitter la Terre constitue le dernier volet d’un cycle intitulé « Le Cycle de Rien », composé de pièces qui explorent différentes formes de l’absence. Absence d’images dans Rien voir, absence de parole chez le personnage de Ne plus rien dire , absence de grandes conséquences de la pièce elle même dans Pas grand-chose plutôt que rien .

L’auteur-metteur en scène affirme : « La disparition (de l’individu, de l’humanité, de l’envie d’appartenir à l’humanité) est très présente dans mes trois premières mises en scène. Elle devrait l’être encore plus dans Quitter la Terre. En tant qu’individu, je me sens mal adapté au contexte historique actuel, dominé par l’idéologie de la réussite et de l’accumulation de richesses. Ce n’est guère original. Je ne crois cependant pas avoir d’autre moteur d’écriture que ce malaise. Par ailleurs je crois au pouvoir libérateur du rire. Alors oui, j’essaie de déployer une forme d’humour, plutôt noir, et vaguement désespéré. » Touche à tout dans le domaine artistique : montage sonore, photographie, vidéo, peinture à l’huile, participation du public, science-fiction…. il aime dire : « Je professionnalise mon dilettantisme. »

Renseignements et réservations :

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